R comme Retenue (et Retrouvailles)Katlyn Carlson & Ezra Fitz & Candice Fabray

Ma journée de cours se terminait enfin. Plus que dix petites minutes et je quitterais la salle de retenue et ce lycée qui me pesait trop sur la conscience. Je rentrerais, et attendrais Aria, comme d'habitude. Et moi qui disais ça comme si c'était normal. Je soupirais et me replongeais dans la correction d'une copie avec toute la ferveur que je pouvais. Je venais de passer seulement quelques semaines à Rosewood et dieu ce qu'elles avaient été compliquées, parmi les plus dures de ma vie, moralement parlant. Moi, l'étudiant tranquille et simple, passionné de littérature et mystérieux, j'avais des problèmes. Comment c'était possible ? Je sortais de mon sac un chewing-gum à la menthe, qui saurait m'occuper le temps que mon temps de surveillance de colle soit finie. Dans peu de temps, un autre professeur viendrait me remplacer. Ouf, pourvu qu'il ou elle vienne vite. Devant moi, Candice, une jeune étudiante blonde et calme, fixais ses doigts d'un air songeur.

« On s'ennuie ferme ? »

Je parlais toujours comme ça à mes élèves, calmement, en les fixant. Avec les jeunes, plus on prend de distance, plus ils en prennent. A seulement seize ans et avec un air aussi angélique, je me demandais bien comment elle avait pu être punie. Les apparences sont parfois trompeuses, comme on dit. L'année dernière j'avais une gamine toute mignonne qui a été en prison pour mineure pour consommation et vente de drogue. On ne sait jamais ce qu'ils cachent. Qui soupçonnerait que je suis moi aussi un genre de délinquant ? Avoir une relation avec une élève, pour le conseil d'administration, c'est pire que du trafic de drogue. Je commençais à ranger des copies dans mon sac quand quelqu'un frappa. La relève de la garde ! Je souriais et criais à mon ou ma collègue d'entrer. Plongé dans mes livres

« Il reste une heure à faire à Candice, et seule. Ce serait bien si vous lui donniez quelque chose à faire. »

Me préparant à serrer la main de la femme, j'eus un hoquet en la reconnaissant. Katlyn. Non. Tout mais pas ça.

Je n'arrivais pas à croire qu'elle était là. J’espérais qu'elle n'étais pas venue pour me voir, parce que je n'avais jamais eu l'intention de la rencontrer et que j'aurais pu éviter ça. Candice était toujours assise à sa table et venais d’acquiescer patiemment ce que je venais de dire à Katlyn. Ce qui était stupide puisque cette dernière n'était pas la prof que j'attendais. Sur un ton insolent, elle me rétorqua que l'élève ne s’ennuierait pas. Ah, en plus elle lui faisait croire qu'elle enseignait ici. De toute façon si elle travaillait au lycée je l'aurais remarquée depuis longtemps. Elle ne venait sûrement que pour m'embrouiller et mettre le bordel dans mon couple. Non, elle ne pouvait pas enseigner ici, je l'aurais su. Je me calmais un peu l'espace de quelques secondes puis finissais de ranger mes affaires. Je lui lançais à voix basse pour éviter une indiscrétion de Candice :

« Ecoute Katlyn je travaille là, un de mes collègues va arriver, faut que tu dégages. »

Je lui avais parlé d'un ton ferme. Comment avais-je pu commettre cette erreur ? Maintenant elle en profitait. Elle savait pour Aria, et j'étais persuadé qu'elle ne tarderait pas à me faire du chantage, c'était même sûrement pour cela qu'elle était venue me voir directement au travail, je ne pourrais pas me dérober. J'avais pour habitude de tout simplement décliner ses appels. Le soir où je l'avais recontacté, j'étais tellement soûl que je peine à me rappeler ce qui s'est passé après vingt heures. Même si je m'en doute. Katlyn avait ce pouvoir sur moi, elle arrivait à me manipuler ou à me faire faire n'importe quoi. Et j'avais peur qu'elle recommence.