The love appointmentAria Montgomery & Ezra Fitz

Je la hais, je hais ma conscience. Cette petite-voix là qui me dis : "Qu'est-ce-que tu fous Ezra ?!". Moi aussi je me le demande à vrai dire. Qu'est-ce-que je fous, bon sang ? Mon projet c'était de terminer mes études, et de me trouver un petit boulot tranquille en province. C'était fait. Et selon ce qu'il aurait dû se passer... Oh, pas la peine d'y penser, j'ai dû faire tout le contraire. Et maintenant, à peine arrivé qu'il me tarde de repartir... J'ai envoyé des candidatures dans des universités et lycées du coin. Il faut que je m'éloigne de Rosewood si je veux garder Aria. Sinon tout s'arrêtera aussi vite que ça a commencé. Je connais déjà la fin de l'histoire, plutôt tragique d'ailleurs. Et j'ai pas envie que ça finisse comme ça, ou même j'ai pas envie que ça se finisse du tout. Mais on doit arrêter de se planquer, faut trouver une solution, quelque chose. J'en trouve toujours d'habitude... Là, j'ai l'impression de ne plus être moi-même. Mon dieu mais qu'est-ce-qui me prend de l'aimer à ce point ? Etre aussi dingue d'une fille n'est pas non plus dans mes habitudes.

Je referme un cahier, plutôt fermement. Encore un cours que j'ai passé dans les nuages, je n'ai décidément pas le coeur à ça. Je regarde les élèves s'en aller et les salue rapidement. Ils s'en vont un à un et je souffle. Cinq minutes d'intercours même pas. Je me dirige vers la fenêtre et regarde dehors, j'étouffe ici, il fait beaucoup trop chaud. J'entreprends d'ouvrir les fenêtres en grand puis cours me rasseoir, entendant des pas dans le couloir. C'est Aria. J'écoute ce qu'elle dit sans vraiment l'entendre, en la fixant. Mes soucis s'envolent quand elle est là. Je lui réponds par un grand sourire. Des élèves silencieux rentrent et s'assoient à leur place, donc je tousse puis redeviens sérieux.

« Donc, je vous disais, merci Mr pour votre mot d'appréciation, ça ma remis d'aplomb et je serais très contente de venir dans votre cours particulier afin de pouvoir approfondir... certaines choses... J'espère que cela vous convient ! Et ça c'est le début de mon devoir sur Ferias, le livre que l'on doit lire, j'aimerais savoir ce que vous en pensez ! [...] Au fait j'aurais aimée connaitre les horaires, des cours ? »

Oulà, il y a de la préparation. Elle a collé les billets pour notre rendez-vous sur son cahier et mis une cravate pour m'indiquer dans mettre une. Elle a beaucoup d'imaginaiton. Je ne peux pas réprimer un léger rire. Comment-a-t-elle pu avoir des billets pour cette récitation de poèmes ? Je lui caresse la main légèrement et lui fais mon sourire de prof.

« Pour le cours particulier, il n'y aucun problème, je pourrais revoir des points importants avec vous. Je finis mes cours à 18h donc après je vous prends quand vous voulez. Même tard le soir, l'éducation n'a pas d'heure. Et votre devoir m'a l'air... intéréssant, on n'aura qu'à en parler tout à l'heure... au cours, je veux dire. »

Je n'aimais pas ce genre de jeu. J'espérais qu'un jour cela pourrait changer et qu'on pourrait sortir sans regarder constamment derrière nous si il y a quelqu'un qu'on connaît. J'en deviens presque parano, à chaque fois que je lui envoie un texto, même seul chez moi, je regarder derrière. Vraiment, ça ne peut pas continuer. Je lui parlerais ce soir de mon idée de changer d'école, d'aller peut-être dans une université, pour que ça s'arrange. Même si il restait sa famille... Notamment Ella donc je savais qu'elle me considérait très bien en tant que professeur. Tout ça me faisait froid dans le dos.

« Très bien monsieur, alors vers 20h00 ça ira ? Car avant j'ai ...mon cours... mon cours de théâtre ! Donc rendez-vous devant votre..."CLASSE" ?!
- Oh, je pense que ce sera parfait. Je m'efforcerais d'être à l'heure. A plus tard, donc, Aria. »

Je lui lançais une oeillade appuyée pour lui indiquer qu'il fallait qu'elle parte. Parce que bon, c'est pas tout ça mais j'ai cours moi. Déjà que je suis moyennement sérieux dans mon travail en ce moment... Je la suivais avec des yeux tristes quand elle sortit patiemment. De toute façon, ce soir serait notre soirée, rien de viendrait nous troubler si loin de Rosewood. Je ferais en sorte que ce soit une de ses meilleures sorties depuis longtemps. Ahah. Je tendais un livre en l'air avec un sourire en regardant chaque élève patiemment.

« Donc, la nouvelle vague. »

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